a. Emet des expressions négatives - par exemple : " rien ne compte, il vaudrait mieux être mort, je regrette d’avoir vécu si longtemps, laissez-moi mourir "
b. Perpétuelle colère envers soi-même ou envers les autres - par exemple : facilement dérangé, colère face aux soins reçus. Soyez attentif aux manifestations verbales de colère mais aussi à un comportement non verbal qui indique une colère permanente.
c. Expressions (également non verbales) de craintes paraissant non fondées – par exemple : peur d’être abandonné(e), d’être laissé(e) seul(e), d’être avec les autres, crainte intense d’objets ou de situations spécifiques.
d. Plaintes répétées concernant la santé – Par exemple, cherche de façon persistante un avis médical, concerné(e) de façon obsessionnelle par les fonctions corporelles.
e. Plaintes/inquiétudes anxieuses répétées (ne concernant pas la santé) - par exemple : cherche constamment attention/réassurance concernant les horaires, les repas, la lessive, les vêtements, les relations avec autrui.
f. Visage exprimant de la tristesse, de la douleur ou de l'inquiétude – par exemple : front soucieux, constamment sombre.
g. Pleure facilementLa détresse peut aussi s’exprimer à travers de tels indicateurs non–verbaux.
h. Expressions récurrentes que quelque chose de terrible va arriver – par exemple : croit qu’il/elle va mourir, avoir une crise cardiaque.
i. Retrait des activités intéressantes – Par exemple, perte d’intérêt pour des activités jusqu’ici appréciées ou à être avec sa famille/ses amis. Cet indicateur concerne une diminution significative de la participation aux activités ou des relations sociales anciennes.
j. Rapports sociaux réduits - Cet indicateur concerne un changement général dans les relations avec les autres et plus seulement avec la famille.
k. Expressions (y compris non verbales) de manque de plaisir dans la vie – par exemple : "je ne prends plus plaisir à rien ". Cet indicateur mesure le manque de plaisir dans la vie (anhédonie), période pendant laquelle le client ne trouve plus de plaisir dans les activités ou les situations qui lui étaient normalement agréables.
Certaines personnes parlent davantage que d’autres de leurs sentiments. Elles parleront de leur détresse spontanément. D’autres en parleront uniquement lorsqu’on leur demande directement comment elles se sentent. Quand la personne verbalise sa détresse ou rapporte la survenue de troubles du comportement ou de l’humeur (par exemple : pleurs), demandez lui depuis quand ils sont présents.
D’autres personnes seront incapables d’exprimer leurs sentiments (par exemple : ils ne peuvent trouver les mots pour décrire leur état ou ils sont dénués de capacités intellectuelles ou de clairvoyance). Observez soigneusement la personne pour chacun des signes lors de l’évaluation et lors de tout contact que vous pouvez avoir avec la personne durant la période de 3 jours couvrant l’évaluation.
Pensez aux différences culturelles dans l’expression de ces indicateurs. Les clients peuvent exprimer plus ou moins facilement leurs problèmes mentaux, leurs émotions et sentiments en fonction de leurs normes. Ne sous-estimez pas son interprétation des indicateurs en fonction de ses attentes par rapport à l’arrière-plan culturel du client. D’un autre côté il est important d’être particulièrement sensible à ces indicateurs chez des personnes qui de part leur culture sont plus stoïques dans leur manière de s’exprimer.
Consultez les membres de la famille qui ont une connaissance directe du comportement typique et habituel de la personne et tout soignant travaillant au contact de la personne (par exemple : le soignant principal s’il est disponible). Il peut également y avoir des informations révélatrices dans le dossier du client, même si elles ne sont pas nécessairement détaillées. Dans les situations pour lesquelles il y a une différence entre ce que le client dit et ce que vous avez observé et/ou ce que d’autres ont raconté, utilisez le jugement clinique pour déterminer quelle est la meilleure réponse.