Facultés cognitives pour prendre les décisions courantes

SECTION C Cognition, Question 1
InterRAI LTCF Belgique

Objectif :

Cet item est particulièrement important pour une évaluation et un plan de soins plus précis dans la mesure où les prestataires de soins signalent une mauvaise harmonisation des possibilités pour le client de prester selon son niveau actuel, ou si les prestataires de soins nourrissent de manière inconsciente l’indépendance du patient.

Définition :

Les prestations effectives du client lors de la prise de décisions concernant les activités quotidiennes. Voici quelques exemples de prises de décision liées aux activités quotidiennes :

• Choisir ses vêtements
• Savoir quand il est l'heure de manger
• Utilisez des indicateurs environnementaux afin de s'organiser et faire de plans (par exemple, les horloges, les calendriers, accrochez les annonces pour les événements à venir)
• En cas d'absence de signes dans l'environnement, cherchez des informations (pas toujours répétées) ciblées auprès de tiers afin de planifier la journée
• Utilisez la connaissance de ses propres points forts et points faibles pour exécuter les activités de la journée (par exemple, demandez de l'aide quand c'est nécessaire)
• Prendre la bonne décision pour se rendre dans le réfectoire
• Reconnaître la nécessité de l'utilisation d'une aide à la marche et de la confiance.

Procédure :

Parcourez le dossier du client. Consultez et observez le client. Consultez les prestataires de soins et, quand c'est possible et nécessaire, la famille. Ce questionnement doit permettre d'établir si le client prend activement des décisions et non si l'équipe de soins pense que le client est capable d'en prendre (la prestation). Quand un membre de l'équipe de soins enlève au client la responsabilité de la prise de décision pour les tâches de la vie quotidienne où quand le client ne participe pas à la prise de décision, on doit en déduire que la prise de décision du client est perturbée.

Codage :

Notez le chiffre qui correspond le mieux à la réponse.

• 0. Indépendant - Le client organise la routine quotidienne et prend des décisions de manière consistante, raisonnable et sure. Les décisions du client sont le reflet de son style de vie, de sa culture et de ses valeurs.
• 1. Indépendance relative — Dans les situations familières, le client prend des décisions de manière raisonnable et sûre, mais lors de nouvelles tâches ou dans de nouvelles situations, le client présente quelques difficultés à prendre des décisions.
• 2. Déficience minime — Dans des circonstances spécifiques répétitives, la prise de décision était moins bonne ou dangereuse et le client a eu besoin d'indications/de surveillance.
• 3. Déficience modérée — Les décisions du client étaient constamment mauvaises ou dangereuses. Il fallait sans cesse rappeler les choses au client, lui donner des indications et le surveiller.
• 4. Déficience sévère — Le client n'a jamais, ou presque, pris de décisions.
• 5. Pas de conscience décelable, coma — Le client ne réagit pas. ALLEZ A LA SECTION G.

Exemples :

• Le client a un nouveau soigneur. Le soigneur précédent a toujours aidé le client à choisir ses vêtements pour la journée, à planifier des repas, etc. Avec le nouveau soigneur, le client est incertain et éprouve quelques difficultés à prendre des décisions de manière autonome.

• La fille de monsieur B. l'emmène manger dans son club de détente. Monsieur B. ne s'est jamais rendu dans ce restaurant et n'a pas jamais rencontré personne de ce club. Il n'arrive pas à ce décider au buffet alors que, d'habitude, il en est capable. Sa fille doit lui proposer un choix limité. “Papa, tu veux des pommes de terre ou du riz ?” Il reçoit maintenant des indications et est quelque peu surveillé.

• Le client a besoin d'indications ou doit être surveillé pour choisir ce qu'il veut manger s'il se rend une fois par mois dans un restaurant déterminé avec les autres membres de son Rotary club.

• Monsieur D. va toujours soit chez son fils ou une de ses deux filles le samedi après midi. Cette sortie du samedi dure depuis deux ans. Néanmoins, à chaque fois, monsieur D. éprouve une rechute dans sa capacité de prise de décision habituelle. On doit lui rappeler des choses et son comportement alimentaire ainsi que sa façon de s'habiller doivent être surveillés.