Ce protocole d’ananlyse clinique s’intéresse aux problèmes des personnes soumises aux restrictions physiques. Une restriction consiste en tout appareil (par exemple, un appareil physique ou mécanique, du matériel ou un équipement pour attacher ou tenant au corps de la personne) que la personne ne peut enlever facilement et qui limite sa liberté de mouvement ou d’accès habituel à son corps. Ce qui est important c’est l’effet que l’appareil a sur la personne, pas le propos pour lequel l’appareil fut mis en place. Cela inclut aussi les restrictions passives telles que les fauteuils qui empêchent le lever. L’objectif de ce CAP est de diminuer leur usage en utilisant des mesures adéquates pour une personne ayant des troubles physiques et/ou cognitifs.
Les restrictions physiques sont associées à des répercussions négatives sur le plan de l’état physique et psychosocial. Elles ne sont presque jamais indiquées et devraient seulement être utilisées à court terme et de façon temporaire. Si elles sont utilisées en permanence, les conséquences physiques peuvent comprendre : la fonte de la masse musculaire, des crampes musculaires, une réduction de la mobilité et de la résistance, une diminution de l’équilibre, une fragilisation cutanée, de la constipation, de l’incontinence et une perte d’appétit. De surcroît, les personnes sous moyens de contention et qui essayent de se libérer par elles-mêmes peuvent tomber et se blesser. Il est par ailleurs possible qu’elles s’étranglent avec le dispositif de contention.
Les effets psychosociaux du recours à des moyens de contention peuvent consister en un sentiment de honte, de désespoir, d’agitation, de détresse ou de stigmatisation. Les troubles du comportement qui sont parfois le motif de l’usage de la contention, peuvent même s’aggraver, lorsque la personne devient agitée par l’inconfort causé par la restriction de ses mouvements. Il est parfois suggéré que les restrictions physiques peuvent être appliquées par suite d’un déficit de personnel. Cependant, il existe de multiples éléments qui laissent penser que le recours aux restrictions physiques accroît la tâche du personnel, parce que, souvent, la santé mentale et physique de la personne décline et qu’il est, par conséquent, nécessaire de surveiller l’état de la personne plus fréquemment dans la journée.