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Amélioration de l'Environnement à Domicile


Problème - Déclenchement - Recommandations - Complément

Problème


Ce protocole d’évaluation clinique (GAD) s’intéresse à l’environnement du logement, en cherchant à détecter des particularités qui en font un environnement à risque. Ce GAD inclut des items tels que : délabrement général, mauvais éclairage, sol et tapis dangereux, chauffage ou système de refroidissement inadéquats, appareils défectueux et mauvais état général du logement. L’objectif principal de cette vérification du logement vise de façon large la sécurité vitale, le risque de chutes, l’état de santé et la qualité de vie de la personne.

Résoudre ces problèmes représente souvent un challenge. Une personne qui vit avec des revenus modestes peut avoir pris des décisions qui contribuent à cette situation (par exemple, payer pour la nourriture plutôt que pour le chauffage). Ce genre de personne peut avoir des capacités physiques ou financières réduites pour faire face à ces problèmes. Des programmes d’aide publique ou des services disposant de fonds limités peuvent aider les personnes disposant de moyens réduits mais avec des contraintes par rapport à la sélection des bénéficiaires et au montant des aides allouées. Finalement, quand la famille est incapable de fournir un autre cadre de vie à la personne, la solution peut être un logement alternatif mais il y a une longue liste d’attente et des critères restrictifs d’éligibilité,

Au minimum, cette évaluation de l’environnement peut permettre d’identifier des risques qui peuvent être corrigés relativement facilement.

Pour implanter avec succès un programme d’amélioration du logement, la personne et son soignant habituel devraient être impliqués dans la prise de décision. Pour certains, l’acceptation des changements recommandés est un processus qui demandera du temps. Il est important pour l’évaluateur de comprendre les résistances au changement de la personne, qui incluent un sentiment de perte potentielle, de honte ou d’inadéquation, ainsi que le déni du problème.

PRICIPAUX OBJECTIFS DE SOINS
  • Améliorer la sécurité de l’environnement dans lequel la personne vit.


Déclenchement


Ce GAD cible les adultes qui vivent dans la communauté dans un logement ayant des particularités problématiques au niveau de l’environnement et qui ont des pathologies physiques ou mentales telles que les problèmes de logement représentent un risque élevé.

PERSONNES A HAUT RISQUE. Celles qui présentent les deux conditions suivantes :

  • L’environnement du logement présente un ou plusieurs des éléments suivants :
    • Problème d’éclairage
    • Problème au niveau des revêtements de sols
    • Problème au niveau de la salle de bain ou des toilettes
    • Problème au niveau de la cuisine
    • Problème au niveau du chauffage ou du système de climatisation
    • Délabrement général de la maison
    • Conditions sordides
  • La personne a un ou plusieurs des indicateurs de fragilité suivants :
    • Incapacité à monter des escaliers
    • Moins de deux heures d’activité physique au cours des trois derniers jours
    • Démarche instable
    • Mauvaise santé
    • Conditions ou maladies qui rendent la personne instable
    • Accès difficile au domicile
    • Accès difficile aux pièces de la maison
    • Un score de 3 ou plus au niveau de l’échelle de dépression (DRS)
    • De 1 à 3 symptômes suivants : hallucinations, illusions, pensées anormales

Ce groupe de personnes inclut environ 15 % des bénéficiaires de soins à domicile et 2 % des personnes âgées qui vivent de façon autonome au sein de la communauté. Parmi ces personnes, environ la moitié présente des problèmes avec les revêtements de sols et la salle de bain, alors qu’un quart ou moins présentent des problèmes dans les autres zones du logement.

PERSONNES NON A RISQUE. Toutes les autres personnes. Ce groupe inclut environ 85 % des bénéficiaires de soins à domicile.


Recommandations


Pour la plupart des conditions liées à l’environnement couvertes dans ce GAD, il n’est pas obligatoire de recourir chaque fois à un plan d’intervention immédiate. Bien que certaines conditions représentent de réels dangers (par exemple, l’absence de chauffage par temps froid), d’autres peuvent représenter uniquement un risque léger ou peuvent avoir uniquement un impact minimal sur le fonctionnement de la personne (par exemple, les seuils de porte trop élevés pour ceux qui se déplacent en fauteuil roulant ou les nuisances liées à la présence de trop d’animaux domestiques). Etant donné ces éléments, les approches suivantes sont pertinentes :

Chauffage et climatisation. Une défaillance du maintien d’une température appropriée dans le logement peut soumettre la personne à un risque d’hypothermie ou d’hyperthermie. Quand le risque est présent, une action de remédiassions est immédiatement nécessaire.

  • Les conditions médicales de la personne ou son niveau de faiblesse l’empêchent-t-elle de régler le thermostat ou de ressentir la température de son logement ?
  • La personne souffre-t-elle d’une maladie qui pourrait l’empêcher d’accomplir une activité de base telle que régler le thermostat : une dépression (par exemple, un score de 3 ou plus sur l’échelle de dépression DRS), une sévère malnutrition (voyez dans le GAD « Nutrition »), ou une consommation quotidienne d’alcool excessive (voyez le GAD « Tabac et alcool »).
  • Le problème est-il aggravé par des questions d’ordre économique ? Si tel est le cas, peut-on remédier à la situation ?
    • La communauté procure-t-elle une aide pour le chauffage, la climatisation ou un programme d’aménagement du logement pour les propriétaires ou les locataires qui ont de faibles revenus
    • La personne a-t-elle de la famille qui pourrait l’aider soit en gérant le chauffage ou en lui procurant une aide financière au niveau des installations de la maison ?
    • La personne fait-elle de mauvais choix (par exemple, elle dépense son argent pour acheter de l’alcool) ou est-elle généralement incapable de gérer ses propres ressources financières ? Les soignants, la famille ou les amis peuvent être capables de fournir des conseils ou une aide en concevant un budget plus approprié.

L’éclairage. De petites corrections sont souvent suffisantes, comme remplacer une ampoule brulée, mettre une ampoule avec un nombre de watts supérieur, installer un éclairage de nuit ou fournir plus de lampes.

Revêtements de sols. Quelques stratégies simples consistent à :

  • Éviter les tapis dispersés
  • Coller les tapis sur le sol en utilisant une bande adhésive collante des deux côtés
  • Utiliser un tapis de bain avec une face antidérapante
  • Réparer la moquette abimée et les trous dans les sols ou les tapis. Si la personne n’a pas les moyens de faire la réparation, cherchez une autre personne qui pourrait l’aider (par exemple, un groupe de bénévoles au sein de la communauté, un parent ou un membre de l’église).
  • Pour les personnes qui ont des problèmes de mobilité, des adaptations du logement au niveau de l’espace, de la largeur des portes et couloirs, des seuils de porte, des rampes et toute autre installation autour de la sécurité peuvent être justifiées.

(Besoins généraux au niveau de l’espace : les dispositifs d’aide à la mobilité tels que les fauteuils roulants ou les déambulateurs nécessitent une quantité significative d’espace à l’intérieur des pièces, des couloirs et de la salle de bain pour permettre une utilisation autonome. Par exemple, la porte d’entrée pour un fauteuil roulant nécessite un rayon d’action de 1,5 mètre et une porte plus large. L’enlèvement de seuils de porte ou de portes peut être justifié et il peut être nécessaire de réaménager ou supprimer du mobilier et le contenu des pièces. L’absence de ces aménagements peut provoquer un taux plus élevé de blessures parmi les utilisateurs de fauteuils roulants).

La salle de bain. A peu près la moitié des chutes graves se produisent dans la salle de bain. Si c’est possible, installez correctement des supports manuels permanents et des barres de saisies, même si l’installation de tels appareils de soutien est difficile. Cherchez d’abord une personne au sein de la communauté qui pourrait apporter son aide. Vous pouvez aussi discuter avec la personne et sa famille de leur aptitude à installer ces appareils de soutien.

La cuisine. Une cuisinière ou tout appareil apparenté représente un risque critique. Les mesures de prévention incluent : l’utilisation d’une minuterie, le recours à l’aide d’une personne pour cuisiner ou ne cuisiner que lorsqu’une personne est présente. Pour les personnes qui ont par le passé utilisé de façon dangereuse une cuisinière, envisagez d’utiliser des boutons de sécurité « enfants », d’installer un interrupteur ou de fermer définitivement la cuisinière et n’utiliser qu’un four à micro-ondes.

  • Assurez-vous que les alarmes incendies et les extincteurs sont présents, en état de marche et dans un lieu connu.
  • Contrôlez si la personne peut atteindre tout équipement de sécurité, si l’emplacement de la cuisinière ne risque pas de mettre le feu à un matériel inflammable tel que des rideaux ou si rien ne risque de tomber sur la cuisinière et mettre le feu. Envisagez des modifications dans l’agencement de la cuisine ou au besoin une modification structurelle.
  • Un autre logement peut être nécessaire si la personne à risque vit seule ou s’il n’est pas possible de faire les modifications nécessaires.

Mauvais état du logement ou conditions sordides. Cherchez un délabrement général tel qu’une installation électrique en mauvais état, des circuits électriques en surcharge, des escaliers cassés, des fenêtres cassées, des tuyaux qui fuient, l’infestation par des rats et des insectes, des canalisations ou des toilettes bouchées, des excréments d’animaux et de vieilles ordures. En premier, tentez d’identifier la raison d’être de ces conditions (par exemple, des troubles cognitifs ou fonctionnels, le manque d’argent, l’absence de toute autre pièce pour vivre), proposez alors une démarche de remédiassions si possible.

Si le problème de négligence personnelle est dû à une dépression ou à des questions de santé mentale, envisagez de prendre conseil auprès d’un groupe qui s’occupe de la santé mentale.


Complément


RESSOURCES ADDITIONNELLES

http://www.aarp.org/families/home_design/

Berg K, Hines M, Allen SM. Wheelchair users at home : Few home modifications and many injurious falls. American Journal of Public Health 92 : 48, 2002.

Gitlin LN, Winter L, Dennis MP, Corcoran M, Schinfeld S, Hauck WW. A randomized trial of a multicomponent home intervention to reduce functional difficulties in older adults. Journal of the American Geriatric Association 2006 May; 54 (5) : 809-16.

Misset B, De Jonghe B, Bastuji-Garin S, Gattolliat O, Boughrara E, Annane D, Hausfater P, Garrouste-Orgeas M, Carlet J. Mortality of patients with heatstroke admitted to intensive care units during the 2003 heat wave in France : a national multiple-center risk-factor study. Critical Care Medicine. 2006 Apr; 34 (4) : 1087-92.

Van Bemmel T, Vandenbroucke JP, Westendorp RG, Gussekloo J. In an observational study elderly patients had an increased risk of falling due to home hazards. Journal of Clinical Epidemiology. 2005 Jan; 58 (1) : 63-7.

AUTEURS

Catherine Hawes, PhD
Brant E. Fries, PhD
Dinnus Frijters, PhD
Knight Steel, MD
Rosemary Bakker, MS
John N. Morris, PhD, MSW
Katherine Berg PhD PT

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This particular version was published on 09:14 29-Nov-2019 by ClaireLepère.
 
BelRAI @2007

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