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J6. Symptômes de douleur


SECTION J Etat de santé, Question 6
InterRAI LTCF Belgique

Attention : interrogez toujours la personne à propos de la fréquence, de l’intensité et de la maîtrise de la douleur.

Objectif :

Enregistrer la fréquence et l’intensité de toute douleur que la personne peut éprouver. Cet item pourra être utilisé aussi bien pour identifier la présence de douleur que pour suivre la réaction de la personne aux interventions visant à la soulager. Une part substantielle des personnes ayant des douleurs ne reçoit pas de traitement ou un traitement inadéquat. En particulier, les personnes ayant des douleurs chroniques d’origine non cancéreuse sont souvent négligées et non traitées. Une raison essentielle pour cet état de fait est que de nombreuses personnes pensent que la douleur est normale lorsqu’on vieillit ou que rien ne peut être fait pour soulager la douleur. Le contrôle de la douleur favorise souvent la revalidation, la fréquentation des autres et la participation aux activités.

Définitions :

  • Douleur - la douleur renvoie à tout type de douleur physique ou d’inconfort où que ce soit dans le corps. La douleur peut être localisée sur UNE région du corps ou être de nature plus générale. Elle peut être aiguë ou chronique,
continue ou intermittente (s’en va et puis revient), au repos ou lors de mouvements. L’expérience de la douleur est quelque chose de très subjectif, la douleur est ce que le client dit qu’elle est.
  • Montre des signes de douleur - dépend de l’observation des autres (ce qui veut dire des indications, des indices) parce que le client ne s’en plaint pas, ou parce que le client n’est pas en état pour mettre en mots ses symptômes ou pour les décrire.

Procédure :

Le ressenti de la douleur est très subjectif : la douleur est ce que la personne dit être douloureux. Il n’y a pas de marqueurs objectifs ou de tests qui indiquent quand une personne souffre ou qui mesurent sa sévérité. Ce qu’une personne éprouve peut ne pas être proportionnel à l’étendue des dégâts tissulaires sous jacents. Parfois, une cause spécifique de douleurs chroniques ne peut être identifiée. Quoiqu’il en soit, à moins que la personne refuse, la douleur doit toujours être mesurée et traitée, même si la cause est inconnue.

La preuve la plus précise et fiable de l’existence d’une douleur et de son intensité est ce que vous dit la personne. Même chez les personnes ayant une déficience cognitive, une douleur rapportée spontanément doit être tenue pour fiable. Cependant vous pourrez ne pas obtenir de réponse précise si vous demandez seulement " Avez-vous des douleurs ?" Une personne peut penser que " douleur " est une sensation plus intense survenant après un événement aigu (par exemple, ce qui est ressenti après une intervention chirurgicale ou une entorse de la cheville). Par exemple, une femme peut avoir un pied douloureux qui se manifeste quand elle pivote pour se transférer sur son fauteuil roulant ou sur les toilettes mais ne s’en préoccupe pas la plupart du temps. Aussi peut-elle nier souffrir.

Les personnes utilisent souvent des mots différents pour décrire la douleur, se référant à ce qu’elles ressentent comme " inconfort, brûlure, sensation de coup, courbature, broiement, lourdeur, endolorissement ou comme un pincement ou un coup au coeur ". Servez-vous de votre meilleur avis clinique lors de l’encodage. Si vous avez du mal à déterminer la fréquence et l’intensité exactes de la douleur, encodez le niveau le plus grave.
Raisonnement: usuellement on doit réexaminer les clients qui ont mal afin d’en déterminer la cause et les interventions qui enlèvent la nuisance. C’est que vous ne voulez que soulager la douleur.

Si la personne vous dit qu’elle souffre, demandez-lui quel est le degré de contrôle de sa douleur. Si la personne est incapable de vous dire si elle ressent une quelconque sensation de douleur, observez-la pour les manifestations de douleurs qu’elle peut présenter tels que gémissements, cris ou autres expressions vocales, tressaillements, froncements de sourcils ou autres expressions du visage, postures visant à protéger ou soulager une partie du corps. Chez certaines personnes, la douleur peut être très difficile à discerner. Par exemple, pour les personnes atteintes de démence qui ne peuvent exprimer par la parole leur souffrance, les symptômes de douleur peuvent se manifester par des comportements particuliers tels que des appels au secours, des expressions douloureuses du visage. De tels comportements n’indiquent pas uniquement la douleur, mais peuvent aussi être signe de multiples problèmes sous-jacents. Cependant, si, selon votre expérience clinique, il vous paraît possible que ce comportement indique que la personne souffre, codez la douleur comme présente et utilisez votre meilleur jugement pour graduer son intensité.

Si nécessaire, demandez aux personnes qui ont de fréquents contacts avec la personne si elle s’est plainte ou a montré des signes de douleur au cours des 3 derniers jours.

Codage :

a. Fréquence à laquelle la personne se plaint ou manifeste des signes de douleur.

Fréquence avec laquelle la personne se plaint ou manifeste des signes de douleurinclut grimaces, serrement de dents, gémissements, retrait lors d’un contact ou d’autres manifestations non verbales suggérant la douleur.

  • 0. Pas de douleur
  • 1. Symptômes présents mais non manifestés durant les 3 derniers jours
  • 2. Manifestés 1-2 des 3 derniers jours
  • 3. Manifestés chacun des 3 derniers jours

b. Intensité maximale de la douleur présentée.

Intensité maximale de la douleur présentée(info) - niveau le plus élevé de douleur rapporté ou observé chez la personne.

  • 0. Pas de douleur
  • 1. Légère
  • 2. Moyenne
  • 3. Sévère
  • 4. Douleur par moment atroce ou insupportable

c. Rythme de la douleur

Rythme de la douleur - Mesure la fréquence de la douleur (par exemple : la montée et la retombée de la douleur) d’après le point de vue de la personne.

  • 0. Pas de douleur
  • 1. Unique épisode durant les 3 derniers jours
  • 2. Intermittent
  • 3. Constant – douleur présente durant toute la journée pour chacun des 3 derniers jours.

d. Poussée aigüe

Poussée aiguë - Période durant les 3 derniers jours où la personne a éprouvé un accès soudain d’aggravation de la douleur. Un épisode aigu peut apparaître comme une augmentation dramatique du niveau de douleur par rapport à celui auquel font face les antalgiques actuels ou la réapparition d’une douleur lors de la cessation de l’effet de la dose d’antalgiques.

  • 0. Non
  • 1. Oui

e. Maîtrise de la douleur

Maîtrise de la douleur capacité du traitement actuel à maîtriser la douleur (d’après le point de vue de la personne). Cet item décrit l’adéquation ou l’inadéquation des mesures de maîtrise de la douleur instaurées par le personnel soignant s’occupant de la personne (par exemple : médicaments, massages, autres traitements).

  • 0. Pas de problème de douleur
  • 1. Douleur acceptable pour la personne, pas de traitement ou de changement nécessaire
  • 2. Douleur maîtrisée par les thérapeutiques
  • 3. Douleur maîtrisée quand les prescriptions sont respectées, mais prescriptions pas toujours suivies
  • 4. Prescriptions suivies mais maîtrise incomplète
  • 5. Pas de prescription antalgique suivie, douleur non adéquatement maîtrisée

Exemples :

  • Madame G. a une mauvaise mémoire à court et long terme et un fonctionnement cognitif moyennement troublé. Les 3
derniers jours elle a demandé une fois par jour " un cachet contre la douleur ". Le relevé des médicaments montre qu’elle a reçu du Paracetamol chaque soir. L’infirmière constate que généralement madame G. touche sa hanche gauche quand elle demande un cachet. Mais si on s’informe de la douleur, madame G. dit que tout va bien avec elle et qu’elle n’a jamais mal.
Raisonnement pour l’encodage : Il semble que madame G. a oublié qu’elle avait ressenti de la douleur les 3 derniers jours. Encodez que madame G. expérimente une douleur légère chaque jour.
  • Réponses Cliquez sur les "<<" pour faire apparaître les réponses
    1. Fréquence de douleur : " 3 "
    2. Intensité de douleur : " 1 "
  • Monsieur T. n’a pas de problèmes cognitifs. Il se balade partout. Il est impliqué dans ses soins, dans les activités
sociales et récréatives. Pendant la dernière semaine il était joyeux, amusant et actif. Si l’infirmière de nuit le regarde la nuit, il semble dormir. Mais si on lui demande comment il se sent, il dit qu’il souffre chaque nuit de convulsions terribles aux jambes. Il s’est reposé un peu, mais se sent fatigué au réveil.
Raisonnement pour l’encodage: bien que monsieur T. semble se sentir bien, il dit avoir des convulsions terribles. Le meilleur avis clinique pour l’encodage de ce point est d’encoder ce que monsieur T. raconte.
  • Réponses Cliquez sur les "<<" pour faire apparaître les réponses
    1. Fréquence de douleur : " 2 "
    2. Intensité de douleur : " 2 "


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This particular version was published on 09:13 29-Nov-2019 by Julie Michel.
 
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