La douleur peut être due à des lésions au niveau de différents systèmes physiologiques et tissus, incluant : le système musculo squelettique (par exemple, l’arthrose, des fractures, une maladie vasculaire périphérique, des blessures) ; neurologique (par exemple, lésion neuropathique chez un diabétique, herpès viral) et le cancer. L’intensité de la douleur est une question subjective, qui n’a pas besoin d’être proportionnelle au type ni à l’étendue du tissu ou système endommagé.
Parmi les facteurs pertinents pour évaluer ce CAP, on trouve l’aspect récent de la douleur, l’intensité de la douleur, la nature des traitements habituels et la description de la douleur qui peut être influencée par des déficits cognitifs ou communicationnels.
La présence d’une douleur peut également augmenter la souffrance dans d’autres domaines, augmentant le sentiment d’impuissance, d’anxiété, de dépression, réduisant la participation aux activités, diminuant l’appétit et perturbant le sommeil. La gestion de la douleur ne se limite donc pas à la prescription d’analgésiques mais inclut d’autres interventions et traitements centrés sur la qualité de vie de la personne et sa capacité à fonctionner.
La douleur doit être gérée dans les plus brefs délais, en particulier si elle est récente. Sa gestion devrait inclure une approche interdisciplinaire, en collaboration avec la personne et sa famille. En plus, pour être efficaces, les soignants informels et la personne devraient communiquer les symptômes et les signes de la douleur le plus rapidement possible au médecin et aux autres membres de l’équipe de soins.
Ce CAP distingue deux groupes de personnes qui nécessitent un suivi spécialisé, basé sur la sévérité de la douleur exprimée plutôt que sur la probabilité de guérir la douleur. En fait, il est relativement rare qu’une personne identifiée dans ce groupe soit complètement guérie. Ainsi, l’objectif majeur de ce CAP est d’améliorer l’état général de la personne.
PERSONNES A HAUT RISQUE – Une personne avec une douleur forte ou insoutenable (peu importe que la douleur survienne de façon quotidienne ou moins fréquemment).
Ce groupe inclut environ 5 %9 des personnes en institution, 25 % des bénéficiaires de soins à domicile et 4 % des personnes âgées vivant de manière indépendante au sein de la communauté. En institution environ 45 % des personnes classées dans ce groupe verront une amélioration dans une période de 90 jours et 15 % seront soulagées. Le taux d’amélioration pour les soins à domicile est d’environ 15 %, alors que la proportion de personnes soulagées n’est que de 15 %.
PERSONNES A RISQUE MOYEN – Une personne avec une douleur quotidienne décrite comme moyenne ou modérée.
Ce groupe comprend environ 12 % des personnes en institution, 25% des bénéficiaires de soins à domicile et 15 % des personnes âgées vivant indépendamment au sein de la communauté. En institution, environ 35 % des personnes faisant partie de ce groupe voient une amélioration au cours d’une période de 90 jours et 15 % seront soulagées. Le taux d’amélioration en soins à domicile est d’environ 14 % alors que la proportion de personnes soulagées n’est que de 7 %.
PERSONNES NON A RISQUE – tous les autres.
Observations de la fréquence et de l’intensité de la douleur.
Pour gérer adéquatement la douleur, il est important de continuer à observer les performances de la personne. Si la personne ne peut communiquer verbalement, est incapable de décrire un symptôme ou n’émet pas de plainte, l’observation est le seul moyen pour évaluer une douleur. Vous devriez être attentif aux facteurs culturels qui peuvent affecter la manifestation de la douleur.
Dans certains groupes culturels une tendance au stoïcisme peut empêcher la personne d’exprimer la douleur. D’un autre côté, selon les normes culturelles de base il peut exister une tendance parmi l’équipe de soutien informel à sous estimer de façon inappropriée les indicateurs de la douleur chez les personnes qui expriment des plaintes par rapport à leur santé.
Observez les plaintes et les signes de douleur exprimés par la personne au cours des activités habituelles (par exemple, pendant les soins du matin, lors d’une thérapie physique) pour établir ou confirmer la douleur et ses répercussions sur des changements dans le fonctionnement physique. Parlez avec les personnes qui assurent directement les soins, en incluant les membres de la famille, pour documenter les observations.
Les signes non verbaux de douleur :
Localisation de la douleur, type et réaction aux conditions extérieures.
Déterminez aussi précisément que possible où la personne ressent de la douleur. La localisation de la douleur est importante en vue de l’établissement du plan de soins (par exemple, une douleur liée à une pathologie vasculaire périphérique ou à l’arthrite peut affecter la planification d’une intervention).
Toutes les informations au sujet de cette discussion doivent être corroborées avec les conclusions de l’examen physique et des données du laboratoire.
Evaluer les traitements optimaux ? Parlez des possibilités de traitement avec la personne (et sa famille) et demandez-lui ses préférences et ses attentes. Le respect des préférences de la personne assure une meilleure adhésion au traitement et l’atteinte des objectifs thérapeutiques. Par exemple, il n’est pas inhabituel pour les personnes qui souffrent d’une maladie incurable et se préparent pour la fin de vie, de préférer expérimenter une certaine douleur plutôt que de prendre des doses de médicaments qui diminueraient leur état d’éveil.
GESTION DE LA DOULEUR
1. Intervention pharmacologique
Envisagez si la personne préfère (ou devrait) être envoyée en consultation dans un centre pour traitement de la douleur ou une équipe spécialisée dans ce domaine.
Le médecin traitant prescrit habituellement une thérapie par médicaments après avoir identifié une nouvelle douleur ou un passage d’une douleur chronique à une douleur aiguë. Une personne peut souffrir de douleur pendant la journée, pendant de longues périodes, sans avoir de médicaments prescrits, mais cela ne devrait pas arriver. Avant de commencer un nouveau traitement, évaluez et vérifiez tous les médicaments que prend la personne, en incluant ceux qui ne sont pas prescrits par un médecin et les alternatives thérapeutiques, ou les remèdes à base de plantes. Il est également important d’établir un objectif spécifique d’amélioration de la douleur, qui répond au niveau de confort désiré par la personne pendant une période spécifique de temps. Le médecin n’a pas toujours la même opportunité que les autres membres de l’équipe (par exemple, les infirmières) ou les membres de la famille, de contrôler quotidiennement les résultats de l’intervention pour la personne. Par conséquent, les infirmières et les membres de la famille ont une position clé pour interroger et observer l’impact d’une nouvelle médication sur la personne. La personne elle-même ou les soignants les plus proches devraient être au courant du début du traitement de la douleur et de la force de ses effets (où elle se situe sur l’échelle des analgésiques introduite par l’Organisation Mondiale de la Santé – OMS – voyez plus bas), quand le traitement doit montrer ses premiers effets, et quels sont les effets secondaires à contrôler (voyez le CAP « médication appropriée »).
Le traitement médicamenteux est le traitement principal pour gérer la douleur. Adhérez à ces concepts de base par rapport au traitement :
Voyez si la personne aimerait (ou devrait) consulter la clinique de la douleur ou une équipe bénévole pour la douleur.
Douleur légère à modérée : PREMIER PALIER : « non opioïdes » : paracétamol/acetaminophen, aspirine, ou d’autres médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (Rem : AINS : comme le recommande l’OMS, beaucoup d’experts de la douleur en gériatrie pourraient supprimer les AINS vu leurs effets secondaires au niveau gastro-intestinal, rénal, délirium); commencez un traitement de prévention des ulcères.
Si une douleur modérée persiste malgré un traitement du premier niveau : DEUXIEME PALIER : « opioïde faible » : pensez à un traitement par laxatif (à moins qu’il ne soit contre indiqué).
Douleur modérée à sévère résistant aux deux autres niveaux : TROISIEME PALIER : « opioïdes forts » : pensez aux laxatifs (à moins qu’ils ne soient contre indiqués, envisagez un traitement pour les nausées si c’est nécessaire. Remarque – la distinction entre un opioïde léger et fort bien que largement utilisée, n’est pas basée sur l’art. Les opioïdes forts du troisième palier sont actuellement couramment classés comme agents du deuxième niveau, exactement comme les opioïdes légers parce qu’ils sont combinés à faibles doses avec d’autres agents.
2. Intervention non pharmacologique
Les approches non médicamenteuses sont importantes dans la gestion de la douleur parce que :
Education de la personne, de la famille et de l’équipe soignante
Envisagez les approches suivantes
3. Prévention des conséquences non désirées de la douleur
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Mayday Pain Resource Center. Serves as a clearinghouse to disseminate resources to help institutions improve pain management. Over 300 materials can be found on this site. (http://www.cityofhope.org/mayday/)
Palliative Medicine Program at the Medical College of Wisconsin. Develops, implements, and disseminates innovative educational and clinical care programs. This website offers resource materials, analgesic guidelines, and information on institutional pain management. (http://www.mcw.edu/pallmed)
Fédération Wallonne des Soins Palliatifs