Déclenchement du CAP Contention physique
Ce CAP est destiné aux personnes résidant en « nursing home » (MR-MRS, US) et aux personnes en soins post aigus. Il ne convient pas aux personnes recevant des soins à domicile ou aux personnes autonomes.
Le CAP restriction physique identifie deux types de personnes à risque à suivre, selon leurs performances pour la réalisation des activités de la vie quotidiennes (AVQ), basée sur l’échelle interRAI ADL Self-Performance Hierarchy Scale. Les patients relevant de ces 2 catégories ont comme point commun d’être soumis à des mesures de restriction physique au moment de l’évaluation, comme des ceintures de contention, des moyens de contention des membres ou un fauteuil adapté empêchant les personnes de se lever. Ces catégories de patients diffèrent dans les performances au niveau des AVQ : la première comporte plus de personnes indépendantes tandis que les personnes appartenant à la seconde catégorie sont moins indépendantes dans ces activités.
- PERSONNES A RISQUE CHEZ QUI IL FAUT SUPPRIMER UNE RESTRICTION PHYSIQUE, DISPOSANT ENCORE D’UNE APTITUDE MOYENNE OU RECEMMENT AMOINDRIE POUR L’ACCOMPLISSEMENT DES AVQ (par exemple : assumer son hygiène personnelle, s’habiller ou marcher). Les personnes qui font partie de ce groupe sont soumises à des moyens de restriction physique par crainte de chute, déambulation et pour des problèmes comportementaux (par exemple, absence de collaboration aux soins, abus physique, comportement socialement inadéquat). Environ une de ces personnes sur cinq chutera. Les services où un programme de réduction des restrictions est mis en place pourront maintenir toutes ces personnes ou presque sans restriction physique.
- PERSONNES A RISQUE CHEZ QUI IL FAUT SUPPRIMER UNE RESTRICTION PHYSIQUE, DISPOSANT D’UNE APTITUDE FAIBLE OU NULLE POUR L’ACCOMPLISSEMENT DES AVQ. Les personnes qui font partie de ce groupe présentent probablement plus souvent un antécédent de chute ou de problèmes comportementaux que celles pour qui le GAD n’est pas déclenché. Environ 70 % de ces personnes ont des pertes cognitives sévères et un pourcentage similaire est incapable de marcher ou d’utiliser une chaise roulante. Environ 40 % de ces personnes sont incapables de se positionner droites dans le fauteuil elles-mêmes, plus d’un quart auront de sévères problèmes de vision ou encore de compréhension des autres et environ 15 % recevront une alimentation par sonde. En présence d’un programme de limitation des restrictions physiques, on aura peut-être encore recours pour un petit nombre de ces personnes à des mesures de restrictions physiques.
- PAS DE DECLENCHEMENT. Ce groupe compte des individus pour lesquels il est inutile de recourir aux restrictions physiques ou à un fauteuil qui prévient les risques de chutes. Par ailleurs, les personnes tétraplégiques ainsi que celles plongées dans le coma ne déclenchent pas ce GAD – leur plan de soins prévoira l’utilisation de chaises et de matériel de support adaptés.