Attention: Interrogez toujours le client à propos de la fréquence, de l’intensité et de la maîtrise de la douleur.
La preuve la plus précise et fiable de l’existence d’une douleur et de son intensité est ce que vous dit le client. Même chez les clients ayant une déficience cognitive, une douleur rapportée spontanément doit être tenue pour fiable. Cependant vous pourrez ne pas obtenir de réponse précise si vous demandez seulement " Avez-vous des douleurs ?". Une personne peut penser que " douleur " est une sensation plus intense survenant après un événement aigu ( ce qui est ressenti après une intervention chirurgicale ou une entorse de la cheville). Par exemple, une femme peut avoir un pied douloureux qui se manifeste quand elle pivote pour se transférer sur son fauteuil roulant ou sur les toilettes mais ne s’en préoccupe pas la plupart du temps. Elle peut aussi le nier. Les personnes utilisent souvent des mots différents pour décrire la douleur, se référant à ce qu’elles ressentent comme " inconfort, brûlure, sensation de coup, courbature, broiement, lourdeur, endolorissement ou comme un pincement ou un coup au coeur ".
Si le client vous dit qu’il souffre, demandez-lui quel est le degré de contrôle de sa douleur. Si le client est incapable de vous dire si il ressent une quelconque sensation de douleur, observez-le pour les manifestations de douleurs qu’il peut présenter tels que gémissements, cris ou autres expressions vocales, tressaillements, froncements de sourcils ou autres expressions du visage, postures visant à protéger ou à soulager une partie du corps.
Chez certaines personnes, la douleur peut être très difficile à discerner. Par exemple, pour les clients atteints de démence qui ne peuvent exprimer par la parole leur souffrance, les symptômes de douleur peuvent se manifester par des comportements particuliers tels que des appels au secours, des expressions douloureuses du visage. De tels comportements n’indiquent pas uniquement la douleur, mais peuvent aussi être le signe de multiples problèmes sous-jacents. Cependant, si selon votre expérience clinique, il vous paraît possible que ce comportement indique que le client souffre, codez la douleur comme présente et utilisez votre meilleur jugement pour quantifier son intensité. Si nécessaire, demandez aux personnes qui ont de fréquents contacts avec le client si il s’est plaint ou a montré des signes de douleur au cours des 3 derniers jours.
Codez l'absence et la présence du problème dans les 3 derniers jours.
b. Intensité maximale de la douleur présentée Intensité maximale de la douleur présentée - Niveau le plus élevé de douleur rapporté ou observé chez le client.
Codez le niveau de douleur le plus élevé rapporté ou observé.
c. Rythme de la douleur
Rythme de la douleur - Mesure la fréquence de la douleur (par exemple : augmentation et diminution de la douleur) d’après le point de vue du client.
d. Poussée aiguë Poussée aiguë - Période durant les 3 derniers jours où la personne a éprouvé un accès soudain d’aggravation de la douleur. Un épisode aigu peut apparaître comme une augmentation dramatique du niveau de douleur par rapport à celui auquel font face les antalgiques actuels ou la réapparition d’une douleur lors de la cessation de l’effet de la dose d’antalgiques.
e. Maîtrise de la douleur
Maîtrise de la douleur - Capacité du traitement actuel à maîtriser la douleur (d’après le point de vue du client). Cet item décrit l’adéquation ou l’inadéquation des mesures de maîtrise de la douleur instaurées par le personnel soignant s’occupant du client(par exemple : médicaments, massages, autres traitements).
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