Ce groupe comprend environ 36% des personnes qui ne souffrent pas de dyspnée. III DIRECTIVES Déterminez le début et la gravité des symptômes. • Mesurez le nombre de respirations par minute. La plupart des personnes ne se sentiront pas bien lorsque le nombre de respirations par minute sera supérieur à 20. • Demandez si la personne a déjà souffert par le passé d'une maladie pulmonaire chronique ou d'une insuffisance cardiaque. • Observez les muscles respiratoires et vérifiez si d'autres muscles sont utilisés. • Déterminez si la personne présente une respiration sifflante en l'écoutant ou en demandant si elle entend un sifflement lorsqu'elle respire. • Observez chez les personnes blanches si le bout de leurs doigts et leurs lèvres sont bleus. Vérifiez aussi la saturation en oxygène. • S'il est question de dyspnée, déterminez s'il y a eu un changement au niveau de la gravité des symptômes. Il se peut que la dyspnée se présente à nouveau ou que les symptômes s'aggravent en raison d'un problème de médication engageant le pronostic vital. Dans ces circonstances, on doit contacter un médecin pour évaluer l'état du patient de manière plus approfondie et pour lui prodiguer les soins médicaux nécessaires. Déterminez la (les) cause(s) de la dyspnée et traitez-la (les) dans la mesure du possible. • On doit chercher la cause de la dyspnée, même si la personne est mourante. Il peut être possible de lutter contre la dyspnée avec des médicaments (stéroïdes, inhalateurs, etc.). • L'essoufflement qui est causé par les mucosités dans la cage thoracique peut être traité en supprimant celles-ci. • Lorsque la dyspnée est causée par une grande quantité de liquides dans l'abdomen, de sorte que le mouvement normal du diaphragme est impossible, la dyspnée peut dans certains cas être traitée en éliminant les liquides. • Un pneumothorax peut aussi causer une dyspnée grave et le traitement peut consister à placer un tube dans l'espace autour des poumons. • Les personnes souffrant d'insuffisances cardiaques graves peuvent se sentir mieux après l'administration d'un diurétique. • L'hydratation intraveineuse et l'alimentation artificielle doivent être interrompues chez certains patients. • Un rythme cardiaque anormal (surtout un rythme cardiaque rapide) peut être associé à la dyspnée. Ce problème peut être traité avec des médicaments. • L'essoufflement peut aussi être causé par des caillots de sang qui se déplacent du bassin vers les poumons. Des anticoagulants peuvent être indiqués dans ce cas. • Parfois, une grave anémie peut être le résultat d'un essoufflement. La transfusion d'une ou plusieurs unités de sang peut alors aider à lutter contre le symptôme. Stratégies de traitement générales • Positionnement : La dyspnée peut souvent être réduite en se redressant dans le lit. Un patient se sent parfois mieux s'il est sur une chaise avec une table haute placée devant la chaise et sur laquelle est placé un coussin permettant au patient de se pencher vers l'avant. Si le patient est trop faible pour se tenir droit, on peut placer des coussins autour de lui pour qu'il ne doive pas utiliser ses muscles. Installer un ventilateur soufflant dans la direction du patient, utiliser un humidificateur ou rafraîchir la pièce peut veiller à ce que le patient se sente plus à l'aise.
• Oxygène : Une personne souffrant de dyspnée peut se sentir mieux si une petite quantité d'oxygène est en permanence administrée via le nez. Si l'oxygène est prescrit, il convient d'accorder de l'attention à la possibilité de retenir le CO2. La décision à cet effet doit toujours être prise en concertation avec le médecin.
• Médication : On doit envisager le recours aux médicaments pour lutter contre la dyspnée. Dans certains cas, il se peut que le patient ressente une amélioration en utilisant des anxiolytiques. Souvent, des inhalateurs et des corticoïdes sont utilisés si l'on entend des sifflements ou s'il est question de fibrose pulmonaire. Dans de rares cas, on a recours aux rayonnements pour dégager les voies respiratoires bouchées par une tumeur.
• Exercices respiratoires : Si l'on ne s'attend pas à ce que le patient décède dans un avenir proche, on peut envisager des techniques de relaxation et de la physiothérapie. Etant donné que la dyspnée est associée à l'anxiété et que l'anxiété peut renforcer la sensation de dyspnée, différentes méthodes doivent être explorées pour calmer le patient. Certaines personnes réagissent aussi à l'acuponcture.
Education On doit prévoir une éducation sur la dyspnée et les options de traitement pour le patient et/ou ses prestataires de soins. En cas de programmes de soins palliatifs à domicile, il est important de discuter des options de traitement avec le patient et ses prestataires de soins informels. • Une dyspnée grave peut souvent être évitée en administrant les médicaments au bon moment ou en prévoyant d'autres traitements thérapeutiques. • Il est important de s'arrêter sur les inquiétudes des prestataires de soins par rapport à la détresse respiratoire, puisque l'essoufflement du patient peut aussi être terrifiant pour les prestataires de soins. Traiter efficacement l'essoufflement et examiner toutes les options de traitement sont généralement indiqués. • Conseillez aux prestataires de soins de demander une aide médicale urgente si nécessaire. • Expliquez aux membres de la famille qu'il n'est pas anormal que la respiration change lors des dernières heures de vie. Parfois, le patient respire très rapidement, et parfois très lentement.
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