Ce GAD s'intéresse à la consommation d'alcool et de tabac chez les seniors. Une consommation excessive d'alcool ainsi que toute forme de tabagisme sont associées à toutes sortes de conséquences néfastes pour la santé.
Il est prouvé que le tabagisme, peu importe la fréquence, nuit au fumeur, ainsi qu'à sa famille et aux soignants qui sont victimes du tabagisme passif. En plus des risques connus que sont le cancer et les maux cardiovasculaires, le tabagisme représente un important facteur de risque en matière de dommages (ex. incendie, explosion) et induit une diminution de la qualité de vie.
Les études épidémiologiques laissent à penser qu'une consommation limitée ou modérée d'alcool peut avoir des effets bénéfiques. Toutefois, déterminer ce que représente une quantité justifiée est une affaire complexe. Les femmes supportent moins bien l'alcool que les hommes, tout comme certains groupes raciaux ont une tolérance nettement plus basse à l'alcool.
On définit comme consommation standard une consommation de 15 ml d'alcool pur (éthanol). On retrouve cette quantité dans 350 ml de bière, 140 ml de vin ou 45 ml d'alcool fort. Pour les hommes, on considère qu'une consommation justifiée se limite à deux verres standard par jour, pour les femmes, elle se limite à un seul verre.
CONTEXTE – Dans le monde, le tabagisme représente la cause principale des décès évitables. Environ 50% des fumeurs décèdent d'une maladie qui est (partiellement) due au tabac. Les conséquences nuisibles du tabagisme sont surtout visibles chez les fumeurs plus âgés, car ils sont victimes des effets néfastes qui se sont accumulés pendant les années. Alors que chez les fumeurs plus jeunes (moins de 60 ans) fumer augmente le risque d'un incident cardiovasculaire, chez les fumeurs plus âgés, le cancer du poumon représente la principale cause de décès liée au tabac. En outre, on recense aussi des BPCO (Broncho-pneumopathies Chroniques Obstructives) et des incidents cardiovasculaires parmi les causes de mortalité chez les fumeurs âgés.
Même chez les personnes âgées, arrêter de fumer va de paire avec une diminution significative des risques de développer une des principales affections liées au tabagisme. Qui plus est, arrêter de fumer, même quelques semaines avant le début de n'importe quelle intervention chirurgicale, diminue les risques lors de la procédure. Les personnes plus âgées ont d'avantage tendance à arrêter de fumer que les jeunes, mais les avantages qui en découlent sont moins efficaces, principalement à cause de l'accumulation antérieure des effets négatifs. Pourtant, arrêter de fumer reste la principale manière de réduire la mortalité et la morbidité chez les personnes âgés des suites du tabagisme.
Une consommation excessive d'alcool est souvent considérée comme un problème chez les jeunes. Mais les conséquences de cette consommation d'alcool se font souvent ressentir chez les personnes plus âgées et sont liées à une lourde morbidité physique, cognitive, psychologique et sociale. L'abus d'alcool est le plus fréquemment observé chez les hommes et les personnes isolées socialement. Néanmoins, l'abus d'alcool n'est pas détecté rapidement chez les personnes âgées, car celles-ci parlent moins facilement de leur propre initiative de leur alcoolisme et ont la conviction erronée qu'il s'agit d'un problème chez les jeunes. L'abus d'alcool chez les personnes âgées peut aller de concert avec des caractéristiques ‘atypiques’ telles les chutes, la dépression et la confusion mentale.
Bien que la définition de la ‘consommation justifiée’ soit indissociable de l'âge et du sexe d'une personne, les avis concernant cette définition ne sont pas toujours unanimes. Les interactions entre les médicaments et l'alcool et un risque accru de traumatisme suite à un accident sont deux problèmes apparentés à l'alcool auxquels peuvent être confrontés les personnes âgées ou des personnes qui présentent des troubles comorbides médicaux ou mentaux.
BUT GENERAL DES SOINS