Résoudre ces problèmes représente souvent un challenge. Une personne qui vit avec des revenus modestes peut avoir pris des décisions qui contribuent à cette situation (par exemple, payer pour la nourriture plutôt que pour le chauffage). Ce genre de personne peut avoir des capacités physiques ou financières réduites pour faire face à ces problèmes. Des programmes d’aide publique ou des services disposant de fonds limités peuvent aider les personnes disposant de moyens réduits mais avec des contraintes par rapport à la sélection des bénéficiaires et au montant des aides allouées. Finalement, quand la famille est incapable de fournir un autre cadre de vie à la personne, la solution peut être un logement alternatif mais il y a une longue liste d’attente et des critères restrictifs d’éligibilité.
Au minimum, cette évaluation de l’environnement peut permettre d’identifier des risques qui peuvent être corrigés relativement facilement.
Pour implanter avec succès un programme d’amélioration du logement, la personne et son soignant habituel devraient être impliqués dans la prise de décision. Pour certains, l’acceptation des changements recommandés est un processus qui demandera du temps. Il est important pour l’évaluateur de comprendre les résistances au changement de la personne, qui incluent un sentiment de perte potentielle, de honte ou d’inadéquation, ainsi que le déni du problème.
PERSONNES A HAUT RISQUE. Celles qui présentent les deux conditions suivantes :
Ce groupe de personnes inclut environ 15 % des bénéficiaires de soins à domicile et 2 % des personnes âgées qui vivent de façon autonome au sein de la communauté. Parmi ces personnes, environ la moitié présente des problèmes avec les revêtements de sols et la salle de bain, alors qu’un quart ou moins présentent des problèmes dans les autres zones du logement.
PERSONNES NON A RISQUE. Toutes les autres personnes. Ce groupe inclut environ 85 % des bénéficiaires de soins à domicile.
Chauffage et climatisation. Une défaillance du maintien d’une température appropriée dans le logement peut soumettre la personne à un risque d’hypothermie ou d’hyperthermie. Quand le risque est présent, une action de remédiation immédiate est nécessaire pour corriger le problème.
L’éclairage. De petites corrections sont souvent suffisantes, comme remplacer une ampoule brulée, mettre une ampoule avec un nombre de watts supérieur, installer un éclairage de nuit ou fournir plus de lampes.
Revêtements de sols. Quelques stratégies simples consistent à :
(Besoins généraux au niveau de l’espace : les dispositifs d’aide à la mobilité tels que les fauteuils roulants ou les déambulateurs nécessitent une quantité significative d’espace à l’intérieur des pièces, des couloirs et de la salle de bain pour permettre une utilisation autonome. Par exemple, la porte d’entrée pour un fauteuil roulant nécessite un rayon d’action de 1,5 mètres et une porte plus large. L’enlèvement de seuils de porte ou de portes peut être justifié et il peut être nécessaire de réaménager ou supprimer du mobilier et le contenu des pièces. L’absence de ces aménagements peut provoquer un taux plus élevé de blessures parmi les utilisateurs de fauteuils roulants).
La salle de bain. A peu près la moitié des chutes graves se produisent dans la salle de bain. Si c’est possible, installez correctement des supports manuels permanents et des barres de saisies, même si l’installation de tels appareils de soutien est difficile. Cherchez d’abord une personne au sein de la communauté qui pourrait apporter son aide. Vous pouvez aussi discuter avec la personne et sa famille de leur aptitude à installer ces appareils de soutien.
La cuisine. Une cuisinière ou tout appareil apparenté représente un risque critique. Les mesures de prévention incluent : l’utilisation d’une minuterie, le recours à l’aide d’une personne pour cuisiner ou ne cuisiner que lorsqu’une personne est présente. Pour les personnes qui ont par le passé utilisé de façon dangereuse une cuisinière, envisagez d’utiliser des boutons de sécurité « enfants », d’installer un interrupteur ou de fermer définitivement la cuisinière et n’utiliser qu’un four à micro-ondes.
Mauvais état du logement ou conditions sordides. Cherchez un délabrement général tel qu’une installation électrique en mauvais état, des circuits électriques en surcharge, des escaliers cassés, des fenêtres cassées, des tuyaux qui fuient, l’infestation par des rats et des insectes, des canalisations ou des toilettes bouchées, des excréments d’animaux et de vieilles ordures. En premier, tentez d’identifier la raison d’être de ces conditions (par exemple, des troubles cognitifs ou fonctionnels, le manque d’argent, l’absence de toute autre pièce pour vivre), proposez alors une démarche de remédiation si possible.
Si le problème de négligence personnelle est dû à une dépression ou à des questions de santé mentale, avertissez le médecin traitant de la personne et envisagez de prendre conseil auprès d’un groupe qui s’occupe de la santé mentale.
Le voisinage : évaluation de la sécurité au sein de la localité ou du voisinage.
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