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Activités Sociales

Problème - Déclenchement - Recommandations - Complément



Problème


Ce CAP « activités sociales » s’intéresse aux personnes qui conservent un certain niveau cognitif et qui, soit s’écartent des activités, soit éprouvent des difficultés à participer aux activités et à la vie sociale. L’objectif des soins est de déterminer des stratégies pour venir en aide à ces personnes « ciblées » afin d’augmenter leur participation aux activités (par exemple, jouer aux cartes, lire des livres, se retrouver pour échanger des souvenirs, regarder des films).

Un style de vie actif, tenant spécialement compte des contraintes de la capacité fonctionnelle de la personne et de son rôle social, peut s’avérer essentiel pour le maintien d’une vision positive et d’un sentiment d’estime personnelle et de bien être. Environ deux tiers des personnes « ciblées » dans ce CAP n’ont pas une vision positive de la vie et ne trouvent pas de sens à la vie de tous les jours.

Dans cette optique, il est important de toucher ce public. Nous devons également reconnaître que leur fonctionnement général et leur profil cognitif ne vont pas être significativement différents de ceux des personnes qui vivent dans leur environnement. Aussi, la tâche essentielle n’est pas de lister une série d’autres problèmes complexes compliquant la situation, mais plutôt d’agir directement, essayer d’obtenir une meilleure participation de la personne à une variété d’activités de loisirs. En même temps, le programme d’activités offert devrait s’adapter aux aptitudes cognitives, physiques et sociales de la personne.

Il est important de s’assurer que le plan de soins considère les activités préférées de la personne, qu’elles soient passives ou actives et non les tendances des soignants. Ces activités devraient se focaliser pour aider la personne en étant proche de ses désirs, en utilisant ses aptitudes physiques et cognitives, afin de procurer du plaisir et d’offrir la possibilité d’interagir avec d’autres.

Principaux objectifs de soins
  • Parler avec la personne pour déterminer la raison pour laquelle elle s’est retirée des activités ou éprouve des difficultés à entrer en contact avec d’autres personnes.
  • Quand elles sont présentes, lister les causes fonctionnelles, médicales ou psychologiques qui affectent la capacité de la personne à participer aux activités.
  • Identifier des méthodes pour accroitre les activités, tout en gardant à l’esprit le niveau de participation habituel de la personne.
  • Donner à la personne l’opportunité de réussir.


Déclenchement


GROUPE "A RISQUE".
Ce sous-groupe est défini par la présence des trois facteurs suivants :

  1. La personne n’est pas impliquée dans les activités, parfois, la plupart du temps ou jamais ;
  2. La personne a quelques aptitudes pour participer à la prise de décisions de la vie de tous les jours (un score compris entre Indépendant et Modérément affaibli, pour l’aptitude cognitive dans la prise de décisions quotidiennes) ;
  3. Au moins deux des éléments suivants sont présents :
  • Désintérêt pour les activités ;
  • Diminution des interactions sociales
  • Difficulté à entrer en contact avec les autres ;
  • Difficulté de planifier des activités structurées ;
  • Difficulté de prendre des initiatives.

Ce groupe comprend environ 25 % des personnes en institution.

GROUPE NON A RISQUE. Toutes les autres personnes.

Ce sous-groupe comprend environ 75 % des personnes en institution.


Recommandations


Approche des personnes ayant des problèmes liés aux activités

Evaluation initiale. La personne préfère-t-elle certaines activités ? Pour répondre à cette question, quelqu’un doit dialoguer avec la personne et/ou un membre de la famille et/ou un ami qui la connaît bien (lors des visites – et il faut se souvenir qu’environ 80 % de ces personnes vont maintenir une forte relation avec la famille).

  • Quelles furent, par le passé, les activités préférées de la personne (avant d’entrer dans votre programme) ?
    • Était-elle passive ou active ? Par exemple, passait-elle une grande partie de son temps à regarder la télévision ou à lire ?
    • Participait-elle à des activités, avec ou sans la famille, en dehors du domicile ? Par exemple, allait-elle à l’église, dans un club, au restaurant, participait-elle à des événements sportifs, des voyages ?
    • Était-elle centrée presque exclusivement sur la famille (conjoint, enfants et petits-enfants) ?
    • Était-elle centrée presque exclusivement sur les personnes extérieures à la famille/services communautaires ?
  • Dans quelle activité la personne est-elle actuellement impliquée ?
    • Faites une liste complète d’activités passives et actives, qu’elles soient pratiquées individuellement ou en groupe.
    • Y a-t-il des visiteurs qui rendent visite à la personne et, si tel est le cas, quel genre d’activités pratiquent-ils ensemble ?
    • A quel type d’activités programmées la personne participe-t-elle au moment de l’évaluation ?
    • Quelle est la régularité des activités auxquelles la personne participe actuellement ? L’offre varie-t-elle en fonction des saisons ? Quelles sont les activités proposées antérieurement qui paraissent particulièrement intéressantes pour la personne ?
  • Dans quel autre type d’activités la personne trouverait-elle un intérêt à participer ?
  • Quelle aptitude particulière ou connaissance la personne possède-t-elle qu’elle pourrait partager avec d’autres ? Sait-elle jouer au bridge ou aux échecs ? Peut-elle aider d’autres personnes à accomplir des tâches complexes (par exemple, remplir une déclaration d’impôt) ? Se passionne-t-elle pour un sujet qui pourrait en intéresser d’autres (par exemple, le baseball).

Déterminer la nature des problèmes qui réduisent la participation

  • En évaluant le besoin d’activités ou les interventions potentielles en vue d’établir un plan de soins, il est important de déterminer « pourquoi » la personne choisit de participer ou de ne pas participer à des loisirs.
    • La personne s’isole-t-elle à cause de motifs fonctionnels ou cognitifs ? Pensez à des éléments comme l’endurance, la mobilité, l’équilibre, la capacité de s’exprimer et de comprendre autrui, de prendre rapidement de bonnes décisions.
    • Envisagez les indicateurs de bien-être psychosocial, telle que l’initiative (DV4) et l’implication sociale.
    • La personne s’est elle sentie « importune » ? Y a-t-il des obstacles à l’accueil ou à l’intégration de la part des participants habituels ?
    • Les problèmes de santé de la personne représentent-ils un obstacle ? La personne est-elle incontinente, présente-t-elle des douleurs ?
    • La personne est-elle gênée par la présence d’un équipement médical encombrant (sondes, bouteilles à oxygène, dispositif de colostomie, fauteuil roulant) ?
    • La personne manque-elle de ressources pour participer à une activité ?
    • Existe-t-il des opportunités pour la personne, d’entrer en contact, de connaître les autres personnes qui vivent dans son environnement (par exemple, repas partagés, boisson en cours d’après-midi, fête des anniversaires du mois, groupes de « souvenirs » ?
    • Existe-t-il des facteurs culturels qui diminuent l’intérêt pour les activités disponibles ?
    • La personne a-t-elle toujours ressenti un malaise à participer avec d’autres ? Si tel est le cas, quelle était la raison de cette mise en retrait, ou la personne est-elle juste quelqu’un qui préfère des activités plus passives ou individuelles ?
  • La question de ldisponibilité de l’activité se pose-t-elle?
    • La structure de vie peut ne pas avoir de programme organisé dans des domaines qui intéressent la personne – jeux, exercices, discussions philosophiques ?
    • Est-il envisageable de faire participer la personne à une activité moins demandée ? Si oui, comment permettre son admission ?
    • La personne a-t-elle suffisamment de temps libre pour des loisirs individuels ?
  • L’obstacle à la participation se situe-t-il dans l’environnement ou au niveau de l’équipe ?
    • La personne peut-elle accéder à l’espace dans lequel se déroule l’activité ?
    • La structure possède-t-elle une équipe spécifique, responsable des activités sociales ?
    • L’équipe manque-t-elle de temps pour impliquer les personnes dans les programmes d’activités habituels ?
    • L’équipe intimide-t-elle la personne, identifie-t-elle la fragilité de la personne ?

Traitement et suivi : Le programme de gestion de l’inactivité doit être adapté aux ressources et aux préférences de la personne. Les activités qui représentent un trop grand « challenge » peuvent exclure un individu présentant des handicaps importants, et celles qui ne sont pas assez intéressantes peuvent ne pas motiver la personne. Les programmes d’activités peuvent servir plusieurs objectifs, y compris la rééducation ou la restauration d’un fonctionnement, la prévention ou simplement la participation. Il ne suffit pas d’offrir des programmes d’activités, il est important de reconnaître que l’éducation aux loisirs fait partie intégrante d’une stratégie de réduction de l’inactivité. Pour certains, il sera important que le programme comprenne de l’éducation et des conseils sur la manière d’inclure les loisirs dans la vie. Les interventions intégrant les familles dans les activités de loisirs peuvent être particulièrement bénéfiques.

  • Des activités de loisir passives ou autogérées peuvent amener la personne à participer. Environ 90 % de ces personnes seraient à l’aise avec les activités qui se déroulent dans leur propre chambre. Parmi ces activités, pour certaines des personnes « à risque », on trouve : regarder la télévision, écouter de la musique, parler en tête à tête avec une autre personne. A un autre niveau, environ 40 % des personnes « à risque » sont intéressées par la lecture.
  • Bien qu’il existe des variations culturelles dans les groupes ciblés, un pourcentage significatif identifie une préférence pour les activités sociales et interactives suivantes : activités en lien avec la spiritualité (50 %), jeux de cartes (40 %) et travaux manuels (25 %).
  • Parmi les activités physiques, on trouve : les exercices (45 %) et la marche à l’extérieur (50 %).
  • Les programmes d’activités adaptés en fonction des forces et des préférences de la personne.
    • Vérifiez que l’éventail d’activités disponibles est approprié à l’âge et à la culture de la personne.
    • Serait-il intéressant pour la personne d’étendre ses loisirs pour inclure d’autres personnes avec des intérêts similaires ?
    • Evitez les activités que la personne pourrait trouver embarrassantes, dégradantes ou inconfortables. Notez que de telles réactions sont liées à la fois aux traits de personnalité de la personne et aux facteurs socioculturels.
    • Identifiez des activités qui peuvent être intéressantes et qui représentent un défi pour la personne mais ne dépassez pas trop ses aptitudes cognitives ou physiques.
  • Soyez attentif aux symptômes liés à des maladies psychiatriques. Si la personne à un score de 3 ou plus au niveau de l’échelle de dépression (DRS), portez-le à l’attention d’un professionnel de la santé mentale. Cela peut être l’indice de la présence d’une dépression qui nécessite une intervention appropriée.
  • Des symptômes tels que se retirer des activités sociales et la diminution des interactions sociales peuvent être le résultat de problèmes de santé mentale comme la dépression ou la schizophrénie.
  • Des conflits omniprésents avec les autres personnes, la famille ou l’équipe peuvent créer un sérieux obstacle à la participation et au plaisir éprouvé pendant les activités du programme. Identifiez des stratégies pour résoudre les conflits s’ils apparaissent de façon prolongée.
  • Trouvez des moyens pour impliquer la famille, les amis, les groupes de la communauté et les bénévoles. Parlez d’une planification des visites avec la famille.


Complément


RESSOURCES ADDITIONNELLES
Mace N, Perschbacher R, Tuplin H, Westerman M, Carlson J, Schober G. (1997). Activities Programming. In Morris JN, Lipsitz LA, Murphy KM and Belleville-Taylor P. (Eds). Quality Care in the Nursing Home. (1997). Mosby, St. Louis, MO. Note : This chapter provides an overview of the problem and a detailed approach yo Clinical Assessment, dealing with obstacles ans challenges, and tips for careplanning.

McPherson, BD. (1998) Atudying aging processes : Theory and research@Aging as a Social Process. New York : Harcourt Brace & Company.

http://www.recreationtherapy.com is useful website that provides numerous suggestions for activity programs, relevant publications and links to other related websites.

AUTEURS

John P. Hirdes, PhD
John N. Morris, PhD, MSW

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This particular version was published on 09:13 29-Nov-2019 by ClaireLepère.
 
BelRAI @2007

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